fête et cause

PUBLIE LE 13 June 2008 / création, princesse tam.tam, style |

beaurepaire pour princesse tam tamSamedi 31 mai, les lecteurs avides de Libération ont pu découvrir, en 4e de couverture de leur quotidien, la photo pleine page d’une jeune femme, seins nus, juchée sur des épaules au cœur d’un mouvement de foule (festival rock, manifestation ?). Emprunt à Mai 68 ? Sûrement. Authentique ? Peu importe. Dénuement, noir et blanc, simplicité désarmante et émouvante, la photo dit bien plus que la nudité revendiquée. Libre et spontanée, elle porte aux nues, bien plus qu’elle n’expose, une expérience de liberté (chérie) que l’on ne cessa de défendre depuis…
Imaginé par l’agence et son directeur de création, Emmanuel Brunet, pour Princesse Tam Tam, la célèbre marque de lingerie, le visuel, véritable pied de nez aux codes de la publicité, montre une femme ne portant, justement, pas de soutif, à une époque ou l’on préféra les bruler en guise de protestation. C’est tout le propos de la marque : oublier le produit pour mieux exalter un acte militant et au-delà, un état d’esprit fondateur de la lutte pour les droits des femmes. Un retour aux sources nécessaire et plus que jamais d’actualité, puisque, (hasard objectif ?) le quotidien titrait ce même jour en couverture “Ni vierge, ni soumise*”, en référence à l’affaire du mariage annulé de Lille. Etonnant vis-à-vis, troublant diptyque retraçant, à travers 2 slogans et 2 images, 40 ans de l’histoire des femmes.

* en référence à la pétition lancée par l’association Ni putes, ni soumises.

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