Comment inciter les jeunes à voter quand le recours au moralisme renforce au contraire leurs réticences – donc leur tendance croissante à l’abstention ?
Confronté à cette demande de la part du Conseil des Jeunes Seine-et-Marnais, beaurepaire a répondu par la mise en perspective. La base de la réflexion, c’est le constat, aux allures de cliché, qu’à la désaffection relative des jeunes pour la politique répond leur intérêt presque généralisé pour leur « look ». D’où l’idée d’exploiter l’univers de la mode et ses codes spécifiques pour « vendre » le message citoyen. La campagne présente ainsi, successivement, quatre jeunes gens photographiés dans une pose typée « fashion ». L’accroche « Choisir ton look c’est cool, choisir ton avenir aussi » qui accompagne le visuel esquisse le rééquilibrage entre les deux univers. Elle confronte certes les termes « look » et « avenir », mais se garde pourtant de trancher sur leurs enjeux respectifs et laisse au spectateur la possibilité d’interpréter le message comme : rien n’interdit d’aimer la mode et, à la fois, de s’intéresser à la politique. Le risque du moralisme étant soigneusement évité, restait celui de l‘inauthenticité – la possibilité que les spectateurs de la campagne n’y croient tout simplement pas. Pour le conjurer, l’agence a pris le parti de travailler de A à Z avec les « vrais » jeunes du Conseil. Ce sont d’ailleurs eux qui, lors d’une première présentation, ont pris la décision de choisir pour modèles quatre de leurs membres, non pour leur fibre citoyenne – tous les jeunes du Conseil l’ont en commun – mais pour leur look. Une assurance d’ajouter la force de l’exemple à la rigueur de la démonstration. L’impact sur les urnes ? Verdict aux Régionales. Mais, déjà, deux résultats appréciables : un grand article consacré à la campagne dans le Parisien du 7/12/09 et un groupe facebook, fort de 293 membres à ce jour… |
voter c’est cool ?
une chambre à soi
En Arles, au mois de juillet dernier, les 11 chambres du très select Hôtel Particulier accueillaient chacune un hôte tout aussi particulier. 11 regards, 11 univers à explorer : chaque chambre était en effet investie, littéralement « habitée » par un photographe qui y exposait pendant une semaine, y exposait ses travaux les plus précieux. A l’origine de cette idée, Valerie Hersleven, leur agent, décidée à célébrer à sa façon les 40 ans des Rencontres de la Photographie d’Arles. L’expo, aussi exceptionnelle qu’éphémère, est à revivre sur le site de l’évènement, réalisé par Mathieu Ollitraut-Bernard, directeur de création de l’agence. Pour se replonger avec délices dans l’univers des artistes, mais aussi dans l’ambiance feutrée, inspirée, du lieu…